mercredi 1 juin 2011

Risques Pyschosociaux à T3S Vélizy : la prévention s'essouffle

Le Groupe de Travail sur les Risques PsychoSociaux (GTRPS) s'est réuni en séance plénière le lundi 30 mai en présence d'un consultant de Technologia : peu de participants. L'objet principal était de faire un bilan des actions menées depuis le "diagnostic partagé" réalisé en mode paritaire avec Technologia et de dresser un plan d'actions pour la fin de 2011.
Après une forte synergie de mi 2009 à mi 2010, le Groupe de Travail s'essouffle et butte fortement sur la prévention primaire, c'est à dire sur le traitement des causes... et pour cause !
Les acquis principaux sont une meilleure sensibilisation générale et en particulier pour les membres du G.T., placés dans de bonnes conditions pour traiter les situations à risques exposant, parfois fortement, des salariés (chocs émotionnels, burn-out, stress insupportable, comportements proches du harcèlement...) Des actions de formation des managers et de sensibilisation de salariés volontaires sont menées.
La Direction annonce des progrès en matière de communication (management meeting et "cascading" plus réguliers, réunions d'équipe, réunion annuelle de tous les salariés, petits-déjeuners, jeudis de la technique, intranet plus fourni...
Mais pour les élus comme pour Technologia, la communication ascendante reste un des plus gros problèmes : supprimer la langue de bois, remonter les difficultés le plus rapidement possible et à tous les niveaux concernés, sans craindre de blâme, les résoudre en équipe et surtout tirer les leçons des erreurs, plutôt que lancer des audits à répétition qui ne prennent jamais en compte les problèmes humains et détruisent la confiance, au lieu de l'installer. Presque tout reste à faire sur ce sujet : c'est une tâche immense.
Le rythme des réorganisations, à tous les niveaux, reste bien entendu également une cause forte du malaise, et là, ça empire largement (par exemple, les échanges d'actifs avec Safran impacteront T3S). On tombe alors dans le fatalisme et la soumission aveugles aux dictats du Groupe : on les présente comme inexorables. Là aussi, la communication ascendante est bloquée.
Un des membres du Groupe, riche d'une grande expérience et qui pouvait beaucoup apporter sur ces sujets, l'a quitté pour prendre la responsabilité du projet Velib, sensé "optimiser" les conditions de travail dans les locaux de Vélizy (en fait gagner des mètres carrés pour pouvoir fermer un établissement). Pour les élus, c'est clair : la direction générale a préféré très clairement "optimiser" les surfaces plutôt que les rapports humains, en toute connaissance de causes.
Au cours de cette dernière réunion (il n'y avait pas eu de plénière depuis près de 6 mois) les quelques élus présents ont souhaité une nouvelle fois réclamer des moyens à la hauteur des enjeux. Et là, ça coince. Très fort. C'est donc le déni. À nouveau.
Bref, ça sent la fin de règne. Il va donc falloir tourner une page et peut-être bien revenir à des moyens qui ont fait leur preuve en 2008 : il avaient en effet permis, grâce à la CFTC et sans aucun doute, de lancer toute cette dynamique, maintenant quelque peu retombée.

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