Jacques Voisin, le président confédéral de la CFTC, inquiet pour l'avenir de son syndicat
« Depuis quelques jours, les téléphones sonnent. Les gens veulent savoir ce qu'on va devenir. » État d'alerte à la CFTC, à en croire José Berly, secrétaire du Pas-de-Calais. En cause, un communiqué qui aurait annoncé la fusion de la CFTC avec plusieurs syndicats, histoire d'affronter une future loi sur la modernisation, le développement et le développement du dialogue social.
Là où la CFTC tique, c'est sur la position des partenaires sociaux en matière d'audience des organisations syndicales. Laquelle retiendrait qu'en dessous de 10 % de représentativité au sein d'une entreprise, « on n'a pas le droit à la parole, on ne participe pas aux négociations collectives. On n'a pas de pouvoir de négocier, selon Jacques Voisin. Pour nous, c'est inacceptable. Si je représente 8 % des salariés, je participe aux négociations à hauteur de ce que je pèse. » En d'autres termes, le danger est immédiat en termes d'adhésions ? Qui va cotiser pour un syndicat qui n'a plus de pouvoir de négociations ?
Pour Jacques Voisin, les « petits » syndicats sont menacés : « Trois organisations syndicales s'arrangent, avec le soutien du MEDEF et de la CGPME pour organiser l'échiquier syndical. On tue les organisations syndicales. » Pour le président de la CFTC, l'opposition ne s'étend pas à tout l'accord, mais « on confisque le dialogue social ». D'autant que pour la CFTC, le « souci » d'audience des organisations syndicales est doublé d'une autre carence : « La modernisation du dialogue social devait conduire à une représentativité des salariés dans toutes les entreprises. Les négociations sont inachevées. » Une fois les explications quant à ce désaccord délivrées aux adhérents, la CFTC reprendra les négociations avec le gouvernement. Elles devraient s'achever en octobre.
• B. F.
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