mercredi 11 février 2009

Négociations sur la qualité de vie au travail au sein du Groupe THALES



Depuis le mois de juin, la DRH Groupe a lancé en central, sans beaucoup d’empressement, il faut le reconnaître (3 réunions en 7 mois), des négociations sur la qualité de vie au travail au sein du groupe THALES. Le sujet ne semble pas la passionner, pourtant l’article L.4121-1 du nouveau code du travail que nous rappelons ici est sans ambiguïté : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »

« Ces mesures comprennent :

  • des actions de prévention des risques professionnels
  • des actions d’information et de formation
  • la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés

L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes ».


Lorsque l’on négocie un accord Groupe, c’est logiquement dans le but de faire mieux que la loi. Et bien nous, à TS et TSS on n’est pas aussi ambitieux. On souhaiterait tout simplement que la loi soit respectée dans nos sociétés ; ce qui n’est visiblement pas le cas puisque tout dernièrement, à l’initiative de deux organisations syndicales dont la CFTC, les directions de TS et TSS ont été épinglées par l’Inspection du Travail pour des manquements graves à leurs obligations en matière de santé et de sécurité au travail. L’Inspecteur se voit contraint de rappeler à la Direction, nous citons : « … que l’employeur a une obligation de résultat en matière de santé au travail et que les pratiques de management qui ne tiennent pas compte des alertes répétitives exprimées par les salariés, le médecin du travail et/ou les représentants du personnel peuvent être mises en causes tant au civil qu’au pénal …il appartient à l’employeur d’analyser les causes, notamment environnementales et organisationnelles, de l’exposition des salariés aux risques psychosociaux et de mettre en place sans délai les actions de prévention qui s’imposent…».

Les surcharges de travail dues à des sous-effectifs chroniques, les pratiques renouvelées d’horaires en dehors des limites légales, les open-spaces bruyants… ne sont pas des fatalités. Ce sont des pratiques condamnables contre lesquelles il faut réagir.

Alors si vous souhaitez que cela cesse, si vous voulez que l’accord que nos représentants négocient en Central soit autre chose qu’un recueil de bonnes intentions, faites nous part de vos difficultés, de vos problèmes, de votre « mal-être » au travail.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

On peut souvent constater que des accords, souvent interessants sur le papier, ne sont pas ensuite appliqués sérieusement sur le terrain.

Et si la DRH groupe ne recherchait finalement que l'aspect "vitrine" d'un tel accord ?

Anonyme a dit…

Aux conditions de travail sur le lieu de travali, il faut ajouter les conditions de travail supplémentaires des salariés bénéficiant d'un PC portable et encouragés à s'en servir chez eux en dehors des heures de travail officielles !

CFTC D3S THALES a dit…

Vous avez raison. Mais ces débordements peuvent aussi être contrôlés. Par exemple de le cadre d'une instruction judiciaire, les relevés de connexion peuvent être saisis, voire les contenus des disques durs et des messageries...
Dans tous ces cas, c'est la responsabilité de l'employeur qui est engagée, et elle seule.