CE TCS Vélizy du 21 février

8 heures de réunion dans une salle aveugle et trop petite : c'est fatiguant pour tout le monde !
Envolée de la CFTC sur la pénurie et l'indigence de salles de réunion pour plus de 16p à Vélizy : en effet, plusieurs ont été supprimées alors que les besoins augmentent.
Voici quelques points clés de ce CE.
Plan de charge de l'établissement :  La direction s'est montrée dans l'incapacité la plus profonde à présenter une synthèse du plan de charge de l'établissement. Elle s'est contentée de nous présenter des vielles planches d'un CCE en les lisant sur un ton monocorde, visiblement sans les comprendre, pendant que les élus échangeaient des œillades ou vaquaient à d'autres occupations plus intéressantes. Faisant ainsi la direction ne réalise même pas qu'elle se trouve dans l'illégalité et se fiche des élus. Heureusement, ces derniers sont habitués. Le secrétaire du CE, devant cette carence, a donc reposé la question à chaque responsable. Mais les réponses n'ont pas été beaucoup plus convaincantes, pour la plupart. Espérons que ce sera mieux pour la prochaine fois.
Données économiques : pas de chiffres car pas d'arrêté comptable en janvier, comme d'hab. A croire que rien n'est facturé et qu'aucune commande n'est entrée en janvier ! Revue des affaires et des offres par secteur de l'établissement : selon les responsables concernés tout va bien partout ! (ou presque !) Pour les élus, ce n'est pas exactement le cas.
SIG : question sur le départ du responsable SNCF/RATP alors que la réorganisation avait été annoncée en connaissance de cause. Réponse de la responsable : si on dit les choses trop tôt, les gens lèvent le pied immédiatement et ne retrouvent leur motivation que quand tout est à nouveau en place. Quand repart la Rocade Nord : c'est pour bientôt !  Une question posée à chaque responsable : quelle est la part de projet sous-traités au forfait utilisant les moyens Thales, notamment en postes occupés par des personnes extérieures ? Pas beaucoup de réponses précises sur ce point.
PRS / ISN et BOR : presque la routine sur le plan économique. Sur le plan humain, c'est autre chose : une catastrophe (voir ci-dessous)
CTS :  ça chauffe toujours à Doha et la "tiger team" prolonge sa mission. Nombreuses parties de ping pong sur la responsabilité des retards entre le client, Thales et les autres fournisseurs. Pas "d'éléphant" en vue pour les propositions. Une affaire toujours en vue pour La Mecque. Inquiétude sur la charge pour le domaine, de plus en plus ressentie.
IDT :  des affaires à cycles courts (pour les contrats) mais certains clients sur le long terme, dont un très tolérant qui permet d'aplanir les pics de charge. Jusqu'à quand ? La planche du CCE est complètement obsolète pour ce domaine. Pour le responsable du domaine, la demande en titres d'identité sur carte à puce et en train d'exploser : c'est bon pour cette activité.
ITS : La demande excède toujours les moyens pour y répondre. On continue de gérer la pénurie de main d'œuvre de très haut niveau. La chasseur de tête inefficace a été viré et on n'en a pas encore trouvé d'autre. Brefs les salariés n'ont pas fini de tirer la langue et de s'essouffler.
et enfin, le clou du spectacle PRS / ISN :
ça devait chauffer et ça a chauffé ! Tous les élus avaient reçu de multiples alertes sur les conditions de travail et l'ambiance notoirement exécrables de PRS, plus particulièrement à ISN et encore plus particulièrement depuis la réorganisation de PRS. En effet, de nombreux salariés, y compris des responsables, sont passés au Service Santé au Travail pour se plaindre des conséquences sur leur santé. Plusieurs élus avaient donc mené leur petite enquête : la responsable n'a jamais semblé particulièrement sensible aux aspects humains de ses décisions. Par exemple, elle n'a pas laissé que des bons souvenirs, notamment lors de son court passage à Thales Services en 2008.
La responsable a commencé à présenter sa réorganisation d'ISN. Justifiant par des "affinités d'activités" la suppression de postes et surtout de responsables, voire d'équipes. Et là, les élus se sont relayés à qui mieux mieux :

• Comment expliquez-vous le départ de untel ? 
• Quel est le taux de turn-over en 2012 ? et en janvier 2013 ? et dans les prochaines semaines ?
• Pensez-vous qu'une réorganisation puisse  vraiment réussir en la menant dans le dos des salariés et des représentants du personnel ?
• Comment avez vous pris en compte la prévention des risques psychosociaux dans vos réorganisations ?
• Comment avez-vous pris en compte le vote négatif à l'unanimité des élus du CE lors de la dernière consultation sur l'organisation de PRS ?
• Combien va-t-il encore y avoir de réorganisations ?
• Pourquoi il n'y a toujours pas d'organigramme communiqué aux salariés ?
• Qui va expliquer au salariés le mode de fonctionnement de ces nouvelles organisations, parce que beaucoup n'y comprennent rien ?
• etc. etc.

Aucune réponse convaincante à toutes ces questions. Parfois même de lourds silences pour toute réponse.  Le président du CE qui réalise la situation en séance, propose d'organiser une réunion des élus avec l'intéressée. Une autre est déjà prévue, en petit comité, pour aborder spécifiquement le sujet des contraintes psychosociales.
Interventions sur le SI 1 ou 2 weekends d'avril : Il s'agit de renforcer le système d’authentification  L'opération doit être menée en continu car elle empêche tous les accès au SI lors de son déroulement. Il y a donc travail le dimanche entre salariés de différentes sociétés dont TCS, TS, TGS et Microsoft, indemnisés différemment. Le planning prévoit des postes de 10h en nuit. Les élus ont jugé l'information insuffisante et ont refusé la consultation et ont demandé de mettre au point une solution n’excédant pas 8h pour les postes de nuit.
Activités sociales et culturelles : les élus étaient consultés sur le nouvel accord liant les CE de TCS Vélizy et de TS. La représentation de TCS se trouve renforcée dans le "Bureau" qui gère les ASC. Mais le contrôle final et la répartition du budget dans les différentes activités reviennent toujours à TS. L'accord a été approuvé, mais la CFTC s'est abstenue et a fait la déclaration suivante :
La CFTC partage les principales valeurs qui ont conduit au mode de collaboration porté par ce type d’accord. Elle en reconnaît et respecte profondément la volonté générale exprimée sur ce point. Elle apprécie et approuve l’animation des nombreuses activités proposées et rend hommage à tous leurs animateurs et à leur engagement.
En revanche elle n’approuve pas la forme de cet accord qui donne explicitement le contrôle des ces activités à des tiers et qui, dans son application, a tendance à opposer les souhaits d’ une majorité de salariés à ceux de différentes minorités qui se trouvent exclues, de fait, du bénéfice complet des activités sociales et culturelles proposées.
La CFTC renouvelle sa proposition d’un débat au sein des élus du CE de TCS Vélizy afin d’élargir ce bénéfice à des salariés de TCS plus nombreux encore.
Pour ces raisons elle a choisi de s’abstenir lors de cette consultation.