La DRH de TCS avait invité depuis longtemps les représentants des Organisations
Syndicales de TCS à rencontrer le DRH Groupe, de passage à Gennevilliers. Cette
visite initialement prévue début novembre avait été décalée.
Après un rapide tour de table le DRH Groupe s’est présenté aux délégués
syndicaux et a rappelé qu’il est présent à Thales depuis juin dernier. Il ne
connaissait pas J.B. Levy ni aucun membre du Comex de Thales avant sa prise de
fonction. Il affiche un style résolument différent de ses prédécesseurs.
Chaque organisation était libre de proposer un ou deux thèmes à aborder.
Celui de la CFTC : Santé / Qualité de vie au travail,
accord et projets en cours : le stress et les risques psychosociaux sont
devenus sans conteste le risque majeur pour la santé des salariés du Groupe
Thales, dont ceux de TCS, comme dans beaucoup de grandes entreprises. Quels
moyens entend se donner le Groupe pour mettre en place une véritable prévention
primaire, c’est à dire qui traite des causes, comme par exemple les méthodes de
management, de communication interne, d’organisation et de conduite du
changement et plus généralement la culture d’entreprise et l’acquisition
de la maturité ?
D. Tournadre renvoie sur l’accord Qualité de Vie au travail en cours de
négociation au niveau Groupe. Négociation qu’il souhaiterait prolonger au début
2014 pour permettre d’aller plus loin. Mais cet accord ne sera de toute façon
qu’une étape vers un projet plus élaboré au terme des trois ans prévus. Il
n’est pas d’accord sur le fait que les grands groupes génèrent systématiquement
du stress. Ce n’est pas un mal inévitable. Si des aspects peuvent être traités
au niveau de la Qualité de vie au travail (QVT), d’autres, comme la reconnaissance
du travail, sont le fruit d’autres négociations comme la politique salariale
lors des NAO. La QVT pourra être un des objectifs donné à chaque manager :
« faire monter les sujets de comportement [managérial] dans les objectifs ».
La politique des open spaces systématiques sera revue. Pour D. Tournadre, la
prévention primaire des RPS (le traitement des causes) va bien au-delà des prérogatives des CHSCT qui doivent
pourtant avoir un rôle actif en ce domaine. Les pratiques sont encore très
hétérogènes d’une entité à l’autre. Il termine sa réponse dans un sens
d’ouverture. Pour la CFTC, c’est encore tout un chantier dont la
dimension n’est pas encore vraiment appréhendée.
Les autres thèmes : Question sur la structure juridique de TCS :
aucun changement prévu actuellement. Avenir des activités ferroviaires
de Vélizy et stratégie des activités de Transport : D.Tournadre. répond
sur le fonctionnement en silo entre les pays et les centres de compétences sous
la présidence précédente. Ambition 10 n’impose pas de règles contraignantes
mais définit un objectif à partager. La situation de Vélizy reste inquiétante
pour ce domaine. Mais il considère comme un avantage le fait qu’elle soit
adossée à TCS, structure qui peut la supporter. Pour les postes
« fragilisés » il n’y a pas de GAE, pour « des raisons
techniques » mais les salariés concernés doivent en retrouver tous les
avantages. A vérifier ! Rémunération
variable : D.T. a bien compris le souhait unanime des O.S de la réintégration de la
part variable dans le salaire de base. Mais pour lui, elle doit surtout permettre
de reconnaître le talent de ceux qui « tirent les autres » mais sans
détruire le collectif. Il ne faut plus se faire d’illusion : les budgets
NAO ne pourront plus rester très longtemps très au-dessus de la moyenne
généralement constatée dans les grandes entreprises, même dans les entités
Thales les plus rentables. Les « distributions généreuses des années
passées » ne peuvent continuer sans dégrader la productivité. Mais
d’autres formes de reconnaissance sont à l’étude pour les prochaines années. Indemnisation
des salariés en temps partiel thérapeutique (ou en arrêt de maladie de
longue durée) Il ne semble pas très
informé des difficultés rencontrées et n’évoque que les difficultés avec
Humanis, C’est la DRH TCS qui reprend. Il y a une volonté de progrès mais on
n’avance pas beaucoup sur ce sujet délicat également soulevé par la CTFC à
Vélizy. Il se dit sensible au problème.
Quelques compléments sur Ambition 10 : une forte augmentation
de la profitabilité est recherchée. Elle nécessite une meilleure performance à
l’export et l’adressage des pays à fort développement impose
la transmission de savoir-faire empêchant une partie du retour d’investissement
en local. Ces propos, tenus par un DRH, ne rassurent pas vraiment les
syndicalistes présents ! Il faut chercher des « marges de
manœuvre » à l’étranger pour pouvoir maintenir et développer la R&D.
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